site relacionamento timber Cutler Bay Les Troubles des comportements ou des conduites alimentaires, ou TCA
Montereau-Fault-Yonne La boulimie
La boulimie est un trouble des conduites alimentaires, caractérisé par un rapport pathologique à la nourriture, se manifestant par des ingestions excessives d’aliments, de façon répétitive et durable sous forme de « crises » qui échappent à la volonté de la personne, en général une femme ou une jeune fille. Ces crises surviennent souvent en dehors de toute sensation de faim. D’abord la patiente éprouve une envie irrésistible d’aliments (le craving) et cette tension est suivie d’une perte de contrôle (la crise) qui soulage la tension sur le moment. Puis succède une phase de dégoût, honte, tristesse, colère puis des comportements compensatoires, en général des vomissements provoqués mais aussi sauter les repas suivants, faire de l’exercice à outrance, se purger etc
La boulimie s’apparente à une addiction dans la mesure où l’individu entretient avec la nourriture un rapport similaire à celui que certaines personnes peuvent entretenir avec l’alcool ou des drogues.
La majorité des boulimiques sont de poids normal ou légèrement augmenté.
Dans l’hyperphagie boulimique, la patiente ingère de grandes quantités de nourriture aux repas et il y a moins de conduites compensatoires : le poids peut être élevé.
Assez souvent la boulimie est une conséquence de restrictions alimentaires antérieures, de contrôle de l’alimentation sous la forme de régimes, ou succède à une période d’anorexie.
La prise en charge en TCC sera propre à la patiente et à l’analyse fonctionnelle que nous ferons avec elle de son trouble.
Sur un plan psycho affectif, on retrouve souvent des difficultés de gestion des émotions, des troubles anxieux voire dépressifs, des psycho-traumatismes anciens, une faible estime de soi et un perfectionnisme qui préexistent à la pathologie mais sont évidemment aggravés par celle-ci. Ces troubles doivent être pris en charges parallèlement ou préalablement.
Dans l’histoire de la patiente on trouve souvent une mère, grand-mère ou une femme de la famille préoccupée par le poids et l’alimentation. La patiente a pu être confrontée à des commentaires négatifs sur son poids, son physique, dans l’enfance et l’adolescence. Elle a pu être sportive de haut niveau, danseuse, patineuse, gymnaste et a dû surveiller de près sa prise de poids à l’adolescence. Elle peut avoir fait des régimes ou même avoir traversé une période d’anorexie.
Elle est très focalisée sur son poids et sa silhouette. A l’instar des anorexiques, elle souffre parfois de dysmorphophobie (elle se trouve de grosses cuisses, grosses fesses, gros ventre même si ce n’est pas le cas).
Elle a des croyances particulières sur les aliments : les « bons » qui sont autorisés et les « mauvais » qui sont interdits (et qui sont souvent ceux des crises).
Elle se pèse beaucoup mais ne supporte pas son image et évite de se regarder dans une glace.
Sur le plan clinique, il a été démontré que la restriction alimentaire après la crise et les vomissements sont la cause des envies irrésistibles (le craving) par la dénutrition qu’ils provoquent.
Au niveau comportemental, on va déjà rétablir des repas copieux et réguliers pris à table même après une crise et même sans faim, ce qui semble très contre intuitif à la patiente.
On va aussi rétablir les aliments interdits dans l’alimentation. Puis nous travaillerons sur les façons de gérer les crises, de les anticiper, de les repousser dans le temps puis de les éviter.
La patiente sera entrainée à observer ses sensations internes et ses émotions. Elle apprendra à donner d’autres réponses que l’alimentation à des sentiments d’ennui, de vide, de solitude ou autres sensations physiques que la faim. Elle apprendra à repérer ses états de faim et de satiété.
D’un autre côté, nous allons aider la patiente à se réconcilier avec son corps en l’exposant à des situations qu’elle évite (piscine, essayages de vêtements), supprimer les pesées, travailler sur la mauvaise image de son corps.
Les résultats de la TCC de la boulimie, associée parfois à un traitement médicamenteux, sont bons et se maintiennent à long terme. En général, la patiente ne prend pas de poids et même mincit, même si ce n‘est pas le but de la thérapie.